• Illogical Earth

    J'aime écrire, c'est comme un besoin pour moi. Écrire un roman ? J'adorerais. Mais dans la signification de mon prénom il est écrit que j'ai une tendance affreuse pour inachever tout ce que je commence. Et pour l'instant cette affirmation a souvent été prouvée... Alors je me lance ce défi : écrire ce roman de A à Z.

    J'aurais donc besoin de vos critiques et de votre soutien dans cette grande aventure *pan* !

    Petit renseignement : je ne peux pas ne pas vous le dire même si je vous accorde une grande confiance /BUS/... bref, ces textes sont ma propriété unique, toute copie totale ou partielle sans mon autorisation, même pour faire mon éloge, est interdite. :3

  • Chroniques du Monde : 32ème partie, de l'époque Nucléaire à Aujourd'hui  

    La Terre a changé. Extrêmement changé. Les Hommes en étant la cause.

    À la suite de la crise économique de l'époque nucléaire, un homme, Drontein, a pris le pouvoir du Monde, profitant de la période de faiblesse des états en après crise. Il a condamné tous les peuples à s'aimer et à cohabiter dans un esprit d'emprisonnement, de sobriété et de soumission exemplaire. Il a supprimé tous les alcools, tous les stupéfiants et toutes les autres substances malsaines. Ses méthodes radicales devaient être appliquées et approuvées et quiconque ne répondait pas à ces deux critères était exécuté en public.

    Peu à peu, on avait cessé de protester, on se convainquait avec la simple parole « c'est un mal pour un bien », et la paix s'était installée au sein de la Terre. Sauf en Nouvelle-Orléans. Là-bas, les yeux brillaient en pensant à la liberté, à la musique, ce qu'on leur avait volés, ce dont ils ne pouvaient pas se passer. Et ce pourquoi ils décidèrent de passer outre les lois et les règlementations, plongeant le territoire devenu pays, ou même continent à part entière, dans l'illégalité totale. Le dictateur, avait beau multiplier les exécutions, les persécutions, rien n'y faisait. Tout continuait. Personne n'avait plus peur de jouer l'hymne de la liberté dans la rue, au risque d'être tué. Le message se répandit, comme une tâche d'encre sur un voile de soie, provoquant la peur dans le mauvais esprit du dictateur. Il fût assassiné. Et les nouveaux régimes apparurent.

    La Terre, libérée, se vit divisée en trois continents, chacun dirigé par un Conseil, les chefs d'état uniques ayant été interdits. L’Eurafrasie unit l’Afrique, l’Europe, l’Asie et toutes les îles environnantes  et devint le continent de l’égalité par excellence. L’Amérique, déjà assez étendue, conserva le même nombre de territoires, n’obtenant en supplément que les quelques îles proches qui ne lui appartenaient déjà pas. L’Australie, elle, s’étant développée comme une gigantesque ville pendant la période de la Dictature, fut considérée comme un continent, elle et une fois encore ses îles avoisinantes. Chacun avait un système bien particulier, allant du plus rigide au plus laxiste, mais toujours bien dirigé par un conseil spécifique, lui-même dirigé par le Cerveau Mondial, le conseil suprême.

    Trop penchée sur la politique, pendant des années, la planète a fait abstraction de la menace climatique qui pesait sur elle, sourde aux mises en garde des scientifiques qui cherchaient vainement à se faire entendre. C'est quand le ciel se mit à changer de couleur que le monde commença à réagir... Le bleu se teintait peu à peu d'orange et ce de plus en plus souvent. Certes, cela ne se produisait pas tout au long la journée et c'était plutôt joli, mais le phénomène n'en demeurait pas moins inquiétant. C'est alors qu'on en revint aux hommes de science, leur demandant avec rage des explications, des solutions ! Voilà ce qu'il se passait : chez les plus pauvres, ceux qui ne pouvaient pas manger de nourriture permettant de résister aux rayons solaires, les décès s'accumulaient chaque jour, chaque heure, un peu plus que la fois précédente. La température aussi allait croissante. Mais l'eau stagnait. Ni plus ni moins. C'était cela, l'inexplicable. Qui finit par être expliqué... L'atmosphère s'étendait. La glace des pôles terrestres fondait, augmentant ainsi le niveau de l'eau à l'état liquide de la Terre. Puis, la chaleur faisait s'évaporer ce supplément et la vapeur d'eau se perdait finalement dans l'atmosphère grandissante. Quant au ciel, cette sorte de nappe orangée parsemant parfois son bleu en journée résultait d'un gaz issu de la pollution, qui se rependait dans les airs. On le découvrit mortel pour les enfants et les personnes âgées.

    Très vite, il fallut s'organiser pour la sauvegarde de la planète et de l'humanité. Pour une efficacité optimale, on décida de gérer un problème à la fois. Tous les puits de pétrole, tous les appareils à essence et tous les objets ou machines trop polluants furent détruits. Obligeant les habitants à se contenter d'énergies propres comme l'électricité, solaire par exemple, ou encore l'aéroénergie et la luminoénergie. Cette solution permit de stopper la progression du gaz orange dans le ciel, ainsi que la quasi-totalité de la pollution. Puis on s'attaqua au problème de survie, aussi bien pour les pauvres que pour les riches, les nouveaux nés, les personnes jeunes et âgées. Tout le monde y passa. La mutation de l'homme en cyborg. Une modification génétique de notre système nous permettant de survivre au nouveau climat, à la nouvelle atmosphère. À partir de ce moment-là, à la naissance, les enfants devaient impérativement naître dans les instituts hospitaliers qui y étaient réservés et être aussitôt transformés en cyborgs. La population mondiale s'habitua rapidement à ces changements, si ce n'était pas par curiosité, c'était par contrainte.

    Pendant toute cette évolution, les glaciers avaient fini par disparaître et les océans à nettement diminuer. La faune et la flore, elles aussi dépérissaient, faute à ces changements trop brutaux. Les évènements s'accélérèrent, les terres ne gagnaient que trop vite du terrain, certaines îles apparurent tandis que d'autres se rattachèrent aux continents d'origine. Quand on en arriva à se préoccuper de cette catastrophe, la plupart pensait qu'il était déjà trop tard. Mais une poignée de scientifiques désobéissants s'étaient déjà concentrés sur le sujet, sauvant ainsi le monde d'une terrible fatalité. On plongea alors d'ingénieux systèmes de refroidissements hydrauliques au fond des principales étendues d'eau. Le résultat fut au-delà des espérances, car il suffit d'installer seulement trois quarts de la quantité de machines prévue pour que les eaux de la planète gardent en permanence une température bien inférieure à celle requise pour leur évaporation. En revanche, il fallut se priver de pluie à jamais.

    Abreuver les animaux et arroser les plantes devint bien trop coûteux. Des règlementations durent être créées. Bientôt, l'arrosage fut limité à une fois par mois et la distribution de boisson pour les animaux, sauvages ou domestiques, à une fois tous les dix jours. Certaines espèces s'adaptèrent, d'autres pas. Beaucoup s'éteignirent, des forêts s'effacèrent... La génétique revint à la mode. : Plantes solaires, animaux carburant au dioxyde de carbone ou à l'azote.

    Les années qui suivirent furent calmes. D’une paix bien protégée, car attendue pendant trop longtemps. Jusqu’à ce qu’un homme, ou plutôt un cyborg, sortit de l’ombre pour présenter une révolution : un Androïde, robot intelligent à l’apparence humaine. Il le cherchait ni l’argent ni la gloire, mais juste à créer une nouvelle espèce et faire avancer l’histoire. Ce fut un réel succès. Les États lui confièrent des sommes astronomiques d’argent, des ressources et de la main d’œuvre, lui intimant de leur réserver quelques exemplaires. Il fit construire un laboratoire bulle en Antarctique, là où il serait sûr d’être à l’abri du reste de la terre et commença à créer de nombreux modèles. Tout le monde se les arracha. On les acheta pour être des domestiques, des chauffeurs, des mineurs, des majordomes, des gardiens… On se moquait royalement de les savoir intelligents ou non, on s’en servait pour les tâches que nous ne désirions pas accomplir, tout simplement. Leur créateur en fut outré. Peu à peu, il développa le cerveau des androïdes, finissant par leur concevoir une intelligence supérieure à la nôtre. Alors, ils se révoltèrent contre leur traitement injuste. Manifestations, fuites, meurtres… Guerre.

    Le conflit entre cyborgs et androïdes fut long. Mais il finit par aboutir. L’Atlantiqua fut construite, continent refuge pour les androïdes, basée autour du laboratoire de leur fabrication. En Eurafrasie, les androïdes obtinrent l’égalité totale avec les cyborgs. Au sein de l’Amérique, ils devinrent libres, mais ne bénéficièrent pas d’autant de droits que les cyborgs. Quant à l’Australie, en revanche, les cyborgs gagnèrent la guerre et les conditions de vie des androïdes empirèrent. Ils furent contraints de vivre ou de survivre dans les bas quartiers de l’immense ville et de nettoyer les hauts quartiers avec de l’eau extraite de l’océan en cachette des autres continents. L’Australie était déjà corrompue, même avant l’arrivée de Nathanaël…

    C'était un bel homme, grand, brun, les yeux noirs, les traits fins, l'allure princière... Il avait l'air d'un saint, mais au fond c'était un abominable calculateur, un manipulateur sans pitié. Et le conseiller qui corrompit tous les autres. Il prit le contrôle de l'Australie.

    Désormais les autres continents ont pris connaissance de ses actes, de sa maltraitance des androïdes, de son gaspillage des ressources précieuses. Ils sont entrés en guerre, non pas contre l'Australie, mais contre Nathanaël. Seulement, personne ne sait quel est son but...

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